Les aliments de saison : bons pour le corps et le budget?

Par exemple, les fruits et légumes cueillis avant leur maturité sont souvent conservés à l’aide de technologies de conservation incluant notamment l’éthylène, les chambres à gaz, les températures contrôlées, etc. 

Quand la saisonnalité est bonne pour notre portefeuille!

Un des avantages de l'alimentation saisonnière est d’économiser! Effectivement, les produits de saison sont souvent disponibles en abondance, ce qui se traduit par des prix plus compétitifs pour les consommateurs.

À l’automne, certains fruits et légumes frais peuvent se conserver pendant des mois dans des conditions de conservation optimales! Pensons à nos grands-parents qui avaient tous des chambres froides ou des caveaux pour conserver les pommes de terre, les carottes, les rutabagas, les betteraves, les courges et même les pommes. 

N’hésitez pas à essayer ces recettes pour cuisiner les fruits et légumes d’automne: 

• Grilled cheese aux pommes caramélisées
• Pain doré à la citrouille
• Sandwich santé automnal
• Tartine à la courge rôtie et au fromage de chèvre
• Sandwich au poulet effiloché et à la salade de chou et de pommes

De plus, l’automne est la saison propice au cannage et à la mise en pot de tous nos fruits et légumes préférés. On peut même préparer de grandes quantités de sauce à spaghetti, des pâtés, de la sauce tomate, de la pâte de tomate, de la compote, de la soupe ou du potage, des légumes marinés et/ou fermentés.

Bref, pour économiser gros, il s’agit simplement d’avoir une bonne planification et d’acheter à bas prix et en grande quantité les aliments frais dont nous aurons besoin (s’ils ne poussent pas déjà dans le jardin!).

Une solution économique : le déshydrateur!

À la fin des récoltes, parfois, nous jetons la plupart des plantes qui se retrouvent dans le jardin, alors que la majorité d’entre elles peuvent être utilisées. Nous n’avons qu’à penser aux fanes de carottes qui peuvent remplacer le persil ou encore le basilic qui peut servir à concocter un délicieux pesto. Les fines herbes peuvent également toutes être séchées à l’aide d’un déshydrateur ou au four à très basse température*. Certaines fines herbes comme la ciboulette peuvent tout simplement être ciselées et conservées dans un sac hermétique au congélateur. 

L'alimentation saisonnière : les bienfaits pour le corps

Manger selon les saisons revient à opter pour des aliments locaux. Or, peu d’études se sont penchées sur les bienfaits réels sur la santé d’une alimentation locale. C’est un sujet beaucoup moins étudié que l’alimentation biologique. Cependant, comme les aliments locaux sont cueillis à maturité, ils possèdent un profil nutritionnel supérieur à d’autres aliments. De plus, c’est cette conviction qui est l’une des motivations majeures pour adopter un régime alimentaire local.¹

La confiance dans les agriculteurs locaux et la traçabilité sont deux autres facteurs importants à considérer. Lorsque nous savons que les carottes que nous consommons ont poussé à moins de 50 kilomètres de la maison, nous avons la perception qu’elles sont plus fraîches que si ces mêmes carottes provenaient d’ailleurs. La tête fait la distinction, mais le corps ne la fait pas vraiment!

De l’argent neuf pour soutenir les agriculteurs et les transformateurs d’ici

Manger des produits de saison n’est pas bon seulement que pour notre santé et notre portefeuille. En prime, c’est également un excellent moyen de soutenir les agriculteurs et les entreprises d’ici, ce qui contribue à renforcer l'économie locale et de réinvestir chez nous. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), si chaque ménage troquait 12 $ d’aliments provenant d'ailleurs par la même valeur en produits d’ici, ce simple changement ferait augmenter d’un milliard de dollars la demande auprès des agriculteurs, des pêcheurs et des transformateurs alimentaires québécois.²

Saviez-vous que…

…la plupart des bananes que l'on trouve dans les épiceries ont parcouru plus de 4 500 km?

Par ce soutien constant, cela leur permet d’innover et même d’inclure de nouveaux cultivars dans leur offre alimentaire. Par exemple, c’est maintenant possible d'acheter des melons du Québec et des agriculteurs essaient même de faire pousser des produits tropicaux! On retrouve notamment une ferme de bananes dans les Laurentides!

Manger des produits de saison permet également de réduire notre empreinte écologique en limitant le transport, ce qui est un plus pour lutter contre les changements climatiques. 

Saviez-vous que…

…le tiers des gaz à effet de serre serait attribuable à la production alimentaire et plus précisément au transport des aliments?³

L'alimentation saisonnière permet également de réduire le gaspillage alimentaire en nous procurant des produits cueillis à maturité. Il est donc possible d’acheter seulement ce dont nous avons besoin à court terme et, avec une bonne planification et de l’organisation, ne rien jeter! Terminé le temps où les fruits doivent mûrir sur le comptoir!

En résumé, il y a de nombreux avantages à manger en fonction des produits de saison : fraîcheur, économies, soutien, valorisation des produits régionaux et variété dans l’assiette. Adapter notre alimentation aux saisons, c'est donc profiter du meilleur de la nature, tout en faisant du bien à notre porte-monnaie!

*La température ne doit pas dépasser 100°F (38°C)

^1.  _{Thomas, L. N., & Mcintosh, W. A. (2013). “It just tastes better when it's in season”: Understanding why locavores eat close to home. Journal of Hunger & Environmental Nutrition, 8(1), 61-72.}
^2. _{Relance de l'économie et autonomie alimentaire- Le ministre Lamontagne lance le Défi 12 $, Office of the Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, October 9, 2021. [viewed at https://www.quebec.ca/nouvelles/actualites/details/relance-de-leconomie-et-autonomie-alimentaire-le-ministre-lamontagne-lance-le-defi-12-35309]}
^3.  _{Crippa, M., Solazzo, E., Guizzardi, D., Monforti-Ferrario, F., Tubiello, F. N., & Leip, A. J. N. F. (2021). Food systems are responsible for a third of global anthropogenic GHG emissions. Nature Food, 2(3), 198-209.}